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Test - THE MEDIUM [PS5]

Exclusivité temporaire de Microsoft depuis quelques mois, The Medium profite de cette rentrée pour faire son arrivée sur la console de Sony. Réalisé par la Bloober Team, qui en est déjà à son second jeu sur la Playstation 5 après l’édition « étendue » de The Observer (System Redux), le titre vous place dans la peau de Marianne, enquêteuse dotée d’un don lui permettant d’évoluer dans deux mondes parallèles, celui des vivants ainsi qu’une dimension alternative, parsemée d’esprits errants et autres joyeusetés horrifiques.

Son chemin l’emmène bien vite dans le cadre principal du jeu, à savoir une station hôtelière laissée à l’abandon depuis des années à la suite d’un drame dont les détails restent troubles.

Le jeu rend hommage aux premiers Resident Evil avec sa caméra fixe, aux angles de vue propices à l’horreur, mais à son déplacement parfois lourd et agaçant selon les séquences du jeu. Format classique des jeux d’horreur, pour ce qu’il permet de mise en scène, il est autant efficace que parfois agaçant.

Doté d’une réalisation de qualité, en particulier pour les environnements, très fournis en détails et ayant une personnalité forte, le jeu brille aussi par sa bande-son réalisée par deux grands noms du genre, à savoir le légendaire Akira Yamaoka (Silent Hill) et Arkadiusz Reikowski. La touche Silent Hill se fait clairement ressentir dans certaines séquences du jeu, appuyée également par la sensation d’abandon proposée par la station de loisirs en ruines.

La principale nouveauté de gameplay offerte par The Medium réside dans la capacité du personnage principal à occuper deux plans de réalité simultanément. Le joueur se trouve rapidement à devoir naviguer ces deux univers en parallèle afin d’évoluer à travers les énigmes relativement linéaires : un interrupteur devra être réactivé dans une dimension pour permettre de progresser dans l’autre, un mur écroulé dans une permettra de progresser dans l’autre.

Cette dualité se retrouve au niveau visuel, et le fait de suivre les cutscenes se déroulant dans ces deux réalités simultanément, ou de progresser dans les deux environnements si différents apporte une certaine fraicheur au jeu. Le personnage principal possède également quelques aptitudes psychiques (bouclier, décharge d’énergie) donnant un peu de variété aux situations, mais le reste des mécaniques reste d’un classique absolu.

Aux énigmes en double-réalité s’ajoutent d’autres, plus classiques, grands habitués des survival-horror, mais malheureusement également des séquences de gameplay très peu inspirées et difficiles à naviguer : de l’infiltration sans grand intérêt, ou des course-poursuites assez peu adaptées à la maniabilité du personnage. Le jeu reste malgré tout très linéaire dans sa progression, ce qui donne parfois des séquences plutôt molles et peu engageantes, heureusement assez courtes, le jeu ayant une durée de vie relativement contenue.

Finalement The Medium nous laisse un gout d’essai non transformé en bouche. Fort de certains points de grande qualité, il s’enferme également dans un gameplay linéaire et peu inspiré. Votre appréciation du jeu sera directement corrélée à l’intérêt que vous portez à la narration et à l’ambiance, le reste étant finalement très classique et sans surprise. Si vous passez outre certaines séquences très agaçantes, les quelques faiblesses techniques, et vous laissez porter par l’enquête du personnage principal, l’univers présenté et l’ambiance, vous y trouverez surement votre compte.