Test - OBSERVER SYSTEM REDUX [PS5]

Pour beaucoup d’éditeurs et de développeurs, la sortie d’une nouvelle génération de console modernes est l’occasion de présenter leurs œuvres sous un nouveau jour, techniquement améliorés, fonctionnellement plus aboutis et retravaillés, à de nouveaux regards et joueurs. La période de lancement leur permettant de profiter d’un relatif vide de contenu sur ces nouvelles plateformes, et de capitaliser sur le travail fourni durant la génération précédente. 

Observer fait partie de ces titres qui, bien que touchant un certain nombre de joueurs, ont un intérêt évident à profiter de cette vague. C’est ce que nous propose aujourd’hui Bloober Team dans cette réédition de leur thriller d’enquète cyberpunk, Observer, qui se présente dans une édition « System Redux » retravaillée sur PS5, Xbox Series S/X, et PC.

Trois ans après la sortie initiale, nous avons aujourd’hui l’occasion de plonger ou replonger dans cet univers cyberpunk de l’an 2084, crasse, angoissant et bercé par les ravages d’une technologie rampante et non maitrisée. On y retrouve tous les codes de ce genre ayant le vent en poupe, en incarnant le détective Daniel Lazarki, interprété par Rutger Haueur, rendu célèbre par son interprétation légendaire de l’antagoniste de Blade Runner, porte-étendard grand public du Cyberpunk au cinéma.

L’ambiance lourde et poisseuse du jeu a fait l’objet particulier des efforts de ce remaster, afin de tirer parti de l’évolution technologique des nouvelles consoles et des PC. Présenté en 4k à 60 images par seconde, arborant de nombreux effets visuels réussis d’éclairage, textures, atmosphère et modélisation, le jeu facilite grandement cette plongée dans l’ambiance pesante de ces enquêtes futuristes, ou le protagoniste part à la recherche d’indices à coup de vision améliorée ou de connexion neurologique.  

Car c’est bien là le gros du gameplay : étudier au peigne fin les environnements, traces de lutte, indices sur les activités et les personnages, échanger avec des personnages hauts en couleur et torturés, afin d’avancer dans ces enquêtes et dénouer l’intrigue. Comme souvent dans les médias à tendance cyberpunk, le jeu est enrobé d’intenses réflexions sur l’humanisme, la techologie, la société et la relation de l’être humain à son environnement et ses semblables. Portés par la narration de Haueur, et les dialogues de qualité avec les personnages, on se laisse vite emporter par ce déroulement et cet univers lourd d’ambiance et de sens.

Au-delà des améliorations visuelles notables, du HDR et du Ray-Tracing tant populaires dans cette nouvelle génération, le jeu s’offre également des ajustements de gameplay afin de rendre l’expérience plus agréable (allègement des séquences d’infiltration, possibilité de passer les mini-jeux de piratage, etc…), ainsi que du nouveau contenu facultatif nous faisant découvrir de nouvelles enquêtes autour de cet hôtel poisseux et de ses occupants.

A noter cependant, que le déroulement horrifique du jeu, sa violence physique comme mentale, les séquences d’hallucination et de délire, peuvent être un frein pour certains. Mais si l’univers vous attire, et que les enquêtes et jeux narratifs sont dans vos domaines de cœur, le titre de Bloober est une des toutes meilleures propositions de ces dernières années, et cette version System Redux la peaufine jusqu’à l’excellence.

On aime :

+ L’ambiance visuelle et audio particulièrement bien réalisée 

+ L’enrobage graphique remis au gout du jour 

+ L’écriture et le voice acting de qualité 

+ La dépiction de l’univers dystopien cybernétique 

- La lourdeur de l’interface de scan et des actions 

- Les séquences d’hallucination souvent longues et épuisantes 

- Et celles d’infiltration, sans grand intérêt 

15 / 20

Fox